Au départ de ma démarche intervient la question du paysage. Qu’est-ce qui fait paysage ? Comment
le définir et peut-on le délimiter ? Le paysage est dans sa sémantique, le pays qui se tient sage, est donc une image idéalisée de l’homme sur la nature. Il est la réponse de l’autorité humaine sur un environnement.
Partant de ce contant j’ai cherché à comprendre ce qui fait environnement. Les objets ou sujets qui constituent un eco-système sont des enchevêtrements de rapports qui génèrent une relation à l’autre, comme le commensalisme, la prédation, ou la symbiose, et m’a poussé à m’intéresser au presque invisible que sont les micro-organismes.
Ces micro-organismes constituent le socle de mes recherches plastiques. Parfois des insectes et notamment les mouches Drosophiles, viennent enricher mes projets et me permettent de poser la question de l’élevage, de l’étrange et du mutant qui sont également au centre de mes préoccupations. Elles se situe entrent arts et sciences afin de croiser ces displicines et d’en extraire des formes évolutives questionnant ces différents rapports d’échelles.
Ma démarche questionne la tension du vivant et vers sa disparition, ce qui est visible et ce qui ne l’est pas. Elle est construite comme un écosystème où chaque partie influence l’autre: ces allers et retours génèrent un monde en soi. Le grotesque, et le kitsch font partis des champs esthétiques que je cultive afin d’ancrer mes créations dans un espace scénique.
Sara Fiaschi est née en 1993 à Alès (30).
Elle vit et travaille à Marseille.
Diplômée de l'ISDAT en 2016 et de l'ESADMM avec mention en 2018.
Depuis 2021, elle est co-présidente de la Fédération artisique de Marseille